A l’heure où les ravages de la fast-fashion sont pointés du doigt, le géant suédois H&M travaille sur l’éco-responsabilité. De plus en plus de cotons bio ont fait leur apparition dans les rayons de la chaîne. La marque organise des opérations de collecte des vêtements usagés, voire de reprise. Elle incite aussi ses clients à prendre soin de leurs textiles en ajoutant des conseils d’entretien à chacun de ses produits. Problème : cette semaine, H&M a dû répondre aux accusations de médias danois. Selon une enquête du magazine Operation X, le groupe brûlerait jusqu’à 12 tonnes d’invendus par an.
Bien entendu, les dirigeants se sont empressés de répondre via un communiqué. S’ils ne nient pas détruire une partie de leur marchandise, ils assurent que cela ne se fait que dans des conditions particulières. “Cela est très rare et n’arrive que lorsque les vêtements ne répondent pas à nos règles de sécurité, si elles sont sujettes à des moisissures ou ne remplissent pas nos exigences chimiques strictes.” Déplorant les accusations qui laissent à penser que la marque détruirait aussi des vêtements utilisables, la marque assure qu’il n’en est rien.
Mais alors, que deviennent les invendus H&M ?
Suite à ces attaques, la marque a expliqué que ses normes en matière de sécurité étaient plus strictes que celles imposées par la législation. Elle a également tenu à détailler ce qu’elle faisait de ses invendus, non concernés par les incinérateurs.
D’abord, ils peuvent être donnés à des organismes caritatifs, ou confiés à des entreprises qui les recyclent. Une partie est bien sûr écoulée avec un prix moins élevé, grâce à des promotions. Si cela est insuffisant, les vêtements sont stockés pour l’année suivante. Il se peut aussi que les marchandises soient transférées dans des magasins ou sur des marchés avec une demande plus importante. Enfin, “en dernier recours”, H&M s’adresse à des acheteurs externes pour ses surstocks.
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Octobre 2017