Dans un communiqué de presse publié le 21 mars 2019, précédent la Journée mondiale de l’eau du 22 Mars, l’organisation internationale Bremen Cotton Exchange estime que de nombreux rapports sur la consommation d’eau de coton circulent depuis des années mais ont désespérément besoin d’une mise à jour, comme ceux qui disent que le coton compte pour une plante assoiffée. Ou même qu’il faut entre 10 000 et 17 000 litres d’eau pour produire un kilogramme de fibres naturelles.
Comme ici, comme dans beaucoup d’autres articles sur le sujet, aucune mise à jour n’a eu lieu, de fausses informations sont reproduites. On le trouve en abondance sur Internet, dans les journaux et les magazines, à la radio et à la télévision, ainsi que sur les médias sociaux. En tant que centre de compétences reconnu au niveau national et international, le Bremen Cotton Exchange veut lutter activement contre ce type de problèmes de communication par des données vérifiées de manière objective.
La vérité serait la suivante: le coton est un soi-disant xérophyte, une plante capable de se développer surtout dans les climats secs. Mais, comme tout être vivant, le coton a besoin d’eau à certains moments de son cycle de croissance. En particulier, pour produire de bons rendements.
Une étude mondiale récente du département scientifique du Comité consultatif international du coton (CCIC), basée à Washington, montre que la production d’un kilogramme de coton égrené ne nécessite en moyenne que 1 214 litres d’eau d’irrigation artificielle dans le monde. 41,3% du volume total de la production de coton ne nécessite pas d’irrigation artificielle. Cela concerne 55% de la superficie cotonnière mondiale irriguée exclusivement par la pluie.
L’étude de 2011 de MM Mekonnen et AY Hoekstra, intitulée «L’empreinte écologique des cultures et des produits dérivés des cultures, des eaux vertes, bleues et grises» du Twente Water Centre, à l’Université de Twente à Enschede aux Pays-Bas, montre que, par rapport aux autres cultures, le coton ne consomme que trois pour cent de l’eau utilisée en agriculture pour l’irrigation artificielle. Le blé, quant à lui, nécessite 15%, le riz 13% et le maïs 10%.
Ces dernières années, les producteurs de coton de nombreux pays ont eu recours à des systèmes d’irrigation modernes, ce qui a considérablement accru l’efficacité de l’utilisation de l’eau. Ainsi, il est maintenant possible de produire beaucoup plus de coton en utilisant moins d’eau. En outre, la recherche sur le coton s’efforce d’améliorer encore les propriétés du coton en termes de tolérance élevée à la sécheresse.
Des pays tels que les États-Unis se sont fixé comme objectif de réduire de 18% la consommation d’eau dans la culture du coton d’ici 10 ans. Les développements techniques nécessaires incluent, entre autres, une technologie de capteurs de pointe, contrôlée par ordinateur. Des progrès significatifs ont également été réalisés dans les pays producteurs de coton tels que l’Australie et Israël. En outre, de nombreux projets de culture du coton ont pour objectif de réduire la consommation d’eau au niveau régional.
Source: https://baumwollboerse.de -22/03/19