Une étude européenne sur le cycle de vie (ACV) sur trois ans, visant à évaluer les solutions de remplacement des répulsifs textiles à base d’eau et d’huile durables (DWOR) comparées à celles existantes à base de fluor , a conclu que les formulations fluorées avaient un impact environnemental «10 à 40 fois plus important» que les alternatives sans fluor.
La même étude confirme également que, bien que les revêtements hydrofuges sans fluor puissent faire le même travail que leurs homologues à base de fluor, ces solutions de remplacement ne sont pas aussi performantes que les finis traditionnels à base de fluor «C8» et «C6».
Les chimistes du secteur textile ne s’étonnent pas de cela, mais cela coïncide avec les nouvelles affirmations de scientifiques selon lesquelles les PFAS de remplacement (substances polyfluoroalkyles) pourraient être aussi bioaccumulables que les PFAS originaux qui sont progressivement supprimés. – et ne sont donc pas nécessairement plus sûrs.
Si elle est correcte, cette conclusion pourrait avoir des conséquences importantes pour les substitutions de produits et la politique de l’UE.
Un expert du secteur fortement impliqué dans le secteur de la chimie chimique a expliqué que le PFHxA à chaîne courte – un produit de dégradation provenant de la fabrication d’intermédiaires servant à produire certains polymères fluorés (à savoir, C6) – pourrait être limité par l’UE dès 2021 et peut-être complètement éliminé d’ici 2025.
Ce projet triennal financé par l’Union européenne et portant sur l’impact environnemental et les effets fonctionnels des enduits textiles sans fluor a confirmé que, pour que les textiles oléofuges soient extrêmement efficaces, il existe un risque environnemental important.
L’étude a examiné trois types de répulsifs à base de fluor et les a comparés à trois types de traitements textiles à base de silicone, de paraffine et d’une solution utilisant la chimie des dendrimères ramifiés.
«Sur le plan environnemental, les résultats de l’analyse du cycle de vie (ACV) ont révélé que les produits fluorés classiques avaient un impact négatif de l’ordre de 10 à 40 fois supérieur à celui des produits alternatifs sans fluor», déclarent les auteurs du dernier projet financé par l’UE.
Les résultats complets du projet ‘MIDWOR-LIFE‘ ont été présentés lors d’un récent webinaire organisé par le groupe mondial des produits chimiques perfluorés (PFC) de l’OCDE .
Source: https://fluoridealert.org/-30/11/18