Mode in Textile

Le textile, toujours plus innovant, peut trouver un relais de croissance avec la mode durable

La 5ème édition de «Textile, Cap sur le futur», animée par Danièle Clutier-Léauté (Directeur IFM Etudes) a rassemblé, le 13 mars dernier, à l’Elyséum à Paris plus de 170 participants.

L’Union des Industries Textiles (U.I.T.) poursuit son soutien à l’innovation en parrainant pour la 5 ème année consécutive, le Prix International Théophile Legrand de l’Innovation Textile, fondé par Christian et Dominique Cambier. Jakub Erben, de nationalité tchèque, élève ingénieur à l’Université Technique de Liberec (République tchèque) a reçu le premier prix pour son projet d’organe artificiel, nano-échafaudage en polyester, qui placé sous la peau d’un animal produit des cellules souches se transformant en lymphocytes T, capables de défendre l’organisme contre des infections, exactement comme dans un thymus. Cette expérimentation prometteuse pourra être testée prochainement sur l’homme. Robert Brüll, Alexander Lükinget Richard Haas, de nationalité allemande, élèves ingénieurs à l’Institut des Textiles Techniques de l’Université RWTH d’Aix-la-Chapelle (Allemagne) ont reçu le deuxième prix pour leur projet de fil hybride qui, avec un mélange de fibres de verre et de polymères, permet de produire plus rapidement des composites de toute petite taille et d’une grande légèreté.

L’avènement d’une mode durable, indispensable pour la planète, représente une opportunité de développement pour les entreprises du secteur. Maxime Coupez (FaberNovel), a démontré, exemples concrets à l’appui, que les consommateurs étaient prêts à dépenser plus pour consommer «responsable». Thomas Delattre (IFM) en a fait également le constat en présentant les nouveaux comportements des consommateurs de mode, privilégiant une «dé-consommation choisie» avec les achats de seconde main et mettant la santé, l’humain et l’environnement au centre de leurs préoccupations. Une table ronde, réunissant Géraldine Vallejo (Kering), Olivier Muller (PWC), Séverine Mareels, Mickael Lemaire (UTT) et Cléa Polar (Coco & Rico), a permis de confronter les pratiques et de comparer les outils en matière de traçabilité et de développement durable. Damien Pellé (Galeries Lafayette) a présenté le programme «Go for Good» qui a conduit sur la base d’un cahier des charges à sélectionner une offre de 300 marques de mode éco-responsables. Dix start-up(*) françaises ou européennes ont «pitché» sur des concepts tels que des vêtements durables, une application pour tracer les vêtements, des colorants à base de bactéries, une consommation zéro déchet, la mode Végan, la revalorisation des invendus, le développement du chanvre, un nouveau concept de textiles tissé-maille, etc.

En conclusion, Stéphanie Kerbarh, Députée LREM et Présidente du Groupe RSE de l’Assemblée nationale, a indiqué que la filière textile pouvait devenir responsable et exemplaire: «Elle en a les compétences et elle maîtrise la technicité nécessaire». Elle a confirmé le vote prochain d’un projet de loi sur l’économie circulaire prévoyant notamment l’interdiction de la destruction d’invendus de produits textiles. «Nous sommes prêts à prendre notre part dans cette révolution de l’industrie et des usages au service de la terre» lui a répondu Yves Dubief, président de l’UIT.

*: Loom, Clothparency, Pilibio, Noven Design, Milan AV-JC, Fairly Made, Maghethik, Claire d’Artigues, RBX Créations,et Lablaco

Source: communiqué de presse UIT – 21/03/19