Mode in Textile

Surfaceskins : le non tissé au secours de la lutte contre les infections nosocomiales

Par définition, les hôpitaux sont emplis de malades. Chaque personne admise espère y être soignée. Malheureusement, près d’un patient sur 20 en ressort avec une pathologie supplémentaire, contractée au sein de l’établissement. Les infections nosocomiales sont donc un véritable fléau, responsables de plus de 4000 décès par an. Les consignes d’hygiène ont beau être rigoureusement appliquées, la problématique reste intacte. Avec Surfaceskins, le textile anti-bactérien, la recherche fait un pas en avant.

Ce sont les chercheurs de l’Université de Leeds en Angleterre qui ont mis au point ce nouveau textile anti-contamination. Composé de trois variétés d’intissés, il délivre en surface une infime quantité de gel hydro-alcoolique à chaque contact. Surfaceskins est bien sûr envisagé pour la confection de vêtements techniques, comme les blouses du personnel médical. Celles-ci sont en effet  réputées être d’incroyables vecteurs de bactéries au sein de l’univers hospitalier. Mais l’application de Surfacekins ne se limite pas à l’habillement spécialisé : il peut également être utilisé pour du mobilier.

Plus de 90% des bactéries impliquées dans les infections nosocomiales éliminées

C’est d’ailleurs sur des portes d’hôpital qu’ont été effectués les premiers tests, extrêmement concluants. A la place des habituelles plaques d’aluminium posées à hauteur de poussée, des dispositifs Surfaceskins ont été installés pendant une semaine. Il en découle que plus de 90% des trois bactéries le plus souvent mises en cause dans les infections nosocomiales sont éliminées.

Le professeur de microbiologie médicale, Mark Wilcox, met cependant en garde. Il ne s’agit pas de modifier les règles d’hygiène en vigueur. Pas question de ne plus se laver les mains entre chaque patient : Surfaceskins est un rempart supplémentaire contre les infections nosocomiales. “Surfaceskins offre une nouvelle façon de réduire le risque de propagation de bactéries et de virus dans les environnements (…) où un contact fréquent avec les portes pourraient nuire à l’hygiène des mains.”

Octobre 2017