Mode in Textile

Les «peaux» high-tech transforment les objets du quotidien en robots

Un nouveau type de robot souple tire son énergie de la “peau” dans laquelle il se trouve. La peau robotisée qui se plie, s’étire et se contracte peut enrouler des objets inanimés tels que des animaux en peluche, des tubes en mousse ou des ballons pour créer des robots souples et légers.

Chaque morceau de peau robotisée est composé de polymère élastique ou de tissu, incorporant soit des poches d’air qui se gonflent, soit des bobines de nickel-titane qui se contractent lorsqu’elles sont chauffées par un courant électrique. Ces poches et bobines de gaz permettent à la peau robotisée de se déplacer et de changer de forme.

Rebecca Kramer-Bottiglio, ingénieur à l’université de Yale, et ses collègues ont utilisé la peau pour construire plusieurs robots. Les chercheurs ont réalisé différents types de mouvements en modifiant la disposition des poches d’air ou des ressorts dans cette peau et en fixant des morceaux de peau à un objet dans diverses configurations.

Par exemple, en enroulant la peau autour de tubes de mousse dans différentes orientations, ils ont créé des robots qui se faufilaient comme des chenilles ou se déplaçaient vers l’avant à deux extrémités. Des patchs de peau robotisée autour de trois doigts de mousse ont animé une pince robotisée.

Les chercheurs ont également attaché une peau robotisée à une chemise pour créer un vêtement qui surveille la posture. Chaque fois que la peau sentait les épaules affaissées, elle se tortillait doucement pour rappeler à l’utilisateur de s’asseoir. La peau robotisée pourrait également être utilisée dans les vêtements pour donner un massage au porteur ou fournir un retour tactile dans la réalité virtuelle , explique Atkeson.

La peau robotisée n’est pas encore prête pour une utilisation standard. Pour fonctionner, chaque pièce doit être attachée à des tuyaux ou à des fils alimentant ses poches de gaz ou ses batteries électriques. Mais les futures versions pourraient inclure des appareils de pression d’air et d’électricité portables, explique Kramer-Bottiglio.

Source: https://www.sciencenews.org – 19/09/18