Mode in Textile

La membrane du homard pourrait inspirer le développement d’une armure souple

La queue du homard est divisé en segments reliés par une membrane translucide qui semble plutôt vulnérable par rapport à la carapace en forme d’armure qui protège le reste du crustacé.

Cependant, des ingénieurs du MIT et d’ailleurs ont constaté que cette membrane souple est étonnamment résistante, avec une structure microscopique en couches, semblable à du contreplaqué, qui la rend remarquablement tolérante aux éraflures et aux coupures. Ce film d’une dureté trompeuse protège le ventre du homard lorsque celui-ci se précipite sur le fond rocheux.

La membrane est également extensible, dans une certaine mesure, ce qui permet au homard de fouetter sa queue et rend difficile pour un prédateur de la mâcher ou de la séparer.

Cette flexibilité peut provenir du fait que la membrane est un hydrogel naturel, composé à 90% d’eau. La chitine, un matériau fibreux présent dans de nombreuses coquilles et exosquelettes, constitue la majeure partie du reste.

Les résultats de l’équipe montrent que la membrane du homard est le matériau le plus résistant de tous les hydrogels naturels, y compris le collagène, les peaux d’animaux et le caoutchouc naturel. La membrane est à peu près aussi solide que les composites de caoutchouc industriels, tels que ceux utilisés pour fabriquer des pneus de voiture, des tuyaux d’arrosage et des courroies transporteuses.

La membrane à la fois solide et extensible du homard pourrait servir de guide pour une armure plus souple, en particulier pour les régions très mobiles du corps, telles que les coudes et les genoux.

En plus des gilets pare-balles flexibles, des matériaux conçus pour imiter les membranes de homard pourraient être utiles en robotique douce et en ingénierie tissulaire.

Le document complet détaillant les résultats de l’équipe a été publié en ligne le 14 février 2019 dans la revue Acta Materialia.  Cette recherche a été financée, en partie, par la Fondation nationale des sciences naturelles de Chine et le laboratoire d’État clé de l’ingénierie des matériaux polymères.

Source: http://news.mit.edu -18/02/19