Mode in Textile

L’ADEME publie une étude sur le poids carbone des objets du quotidien

La consommation des ménages, en particulier concernant les équipements domestiques (appareils électriques et électroniques, mobilier, textile), a des impacts non négligeables sur la consommation de ressources et la matière mobilisée.

Connaissez-vous bien les matières premières utilisées pour produire votre smartphone et la façon dont elles sont extraites ? Quel est l’impact énergétique de votre réfrigérateur qui fonctionne en permanence ? Comment est mis en forme et distribué votre jean en coton ?

L’agence de l’environnement ADEME publie une nouvelle étude intitulée “Modélisation et évaluation des impacts environnementaux de produits de consommation et biens d’équipement”, qui   propose une évaluation du «poids matière» de nombreux équipements dans l’objectif d’éclairer le consommateur et de l’orienter vers des comportements évitant le suréquipement, le surdimensionnement ou le renouvellement trop fréquent des équipements.

Les principales observations de l’étude sur les articles d’habillements sont les suivantes:

-Sur l’ensemble des indicateurs la phase d’extraction des matières premières (pour les matières pétro-sourcés) ou de production des matières premières (pour les matières naturelles), et l’étape de mise en forme (pour les deux types) sont les principales phases contributrices du cycle de vie.
– Le choix de la matière première textile influence beaucoup les résultats.  Dans le cadre de cette étude, on observe une variabilité importante des impacts sur l’indicateur eutrophisation des eaux douces. La laine entraîne l’impact eutrophisation le plus élevé, suivie par le coton. De manière générale les matières artificielles et synthétiques présentent un impact eutrophisation moindre.
– L’utilisation de coton recyclé permet de réduire les impacts environnementaux (par rapport au coton vierge) sur l’ensemble des indicateurs étudiés (réchauffement climatique, eutrophisation, épuisement des ressources minérales et fossiles, effets respiratoires, et demande en énergie cumulée). L
– L’utilisation de polyester recyclé (recyclage par voie fondue) entraine une diminution des impacts pour les indicateurs changement climatique, eutrophisation, émissions de particules et demande en énergie cumulée. A l’inverse, on observe une augmentation des impacts pour l’indicateur épuisement des ressources minérales et fossiles .
-Les principaux contributeurs sont : la production de la matière première textile, l’électricité et la vapeur consommées pendant la mise en forme, l’électricité consommée pour la phase d’utilisation et les étapes de transport (aérien et par camion)

Remarque citée dans l’étude: : Le secteur de l’habillement présente des impacts majeurs sur des enjeux qui n’ont pas été considérés dans l’étude. On peut notamment citer l’écotoxicité aquatique, la toxicité humaine, l’occupation des sols et le stress hydrique. Cela constitue une limite importante de l’étude. Les observations  présentent donc une image partielle des impacts des articles d’habillement.
Source: https://www.ademe.fr/– Septembre 2018