Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé jeudi 20 septembre 2018 plusieurs mesures visant à accélérer la transformation numérique de l’industrie française.
Objectif : sensibiliser près de 30 000 PME industrielles d’ici 2022 et renforcer le parcours de croissance de ces PME vers l’industrie du futur.
Si parmi les mesures annoncées, les aides fiscales ont été mises en avant avec en particulier le retour du sur-amortissement pour les PME et les nouvelles technologies, et la mise en conformité du régime fiscal français des brevets avec les règles de lutte contre l’optimisation fiscale, un véritable plan d’action pour accélérer la transition vers l’industrie du futur a également été présenté, mobilisant particulièrement les centres techniques industriels (CTI) .
L’ensemble des CTI, comme le CETIM pour les industries mécaniques, ou l’IFTH pour les ressortissants de filière Mode Textile Habillement, ont ainsi été confirmés dans leur rôle essentiel de relais prioritaires de proximité auprès des PME. En effet, l’ambition du Gouvernement étant de mailler le territoire de « centres d’accélération», les CTI sont naturellement identifiés pour devenir “le « chaînon manquant » de l’accès à l’innovation et à la R&D pour les PME” dans le domaine de la transformation numérique.
Le Premier Ministre a concrétisé cette action de proximité à travers une mission confiée récemment à Madame la députée Anne-Laure Cattelot et à Monsieur Bruno Grandjean, président de l’Alliance Industrie du futur, pour préparer la mise en place de ces centres d’accélération. A noter par ailleurs que le Réseau des CTI s’était engagé dès 2016 avec l’Alliance Industrie du Futur pour l’accompagnement des entreprises, en particulier sur le volet Formation. Le dispositif devrait donc prendre de l’ampleur afin d’atteindre l’objectif des 30 000 PME sensibilisées à l’usine du futur d’ici 2022.
En tout, c’est 500 M€ que l’État va consacrer pour accompagner toutes les PME et toutes les filières vers cette mise à jour numérique : la moitié en suramortissement, l’autre moitié en subventions du Programme Investissements d’Avenir (PIA).
Plus globalement, ces actions viennent renforcer les contrats de filière déjà engagés en 2017 au sein du Conseil National de l’Industrie (CNI). Le Premier Ministre a ainsi exprimé le rôle décisif des filières: ” Actuellement, seules deux des 16 filières du CNI sont dotées d’une plateforme numérique opérationnelle : l’aéronautique et l’automobile. Or en 2018, une filière dépourvue d’ossature numérique n’a pas de colonne vertébrale. Nous fixons donc à chaque filière l’objectif de se doter d’une plateforme en définissant les priorités qui lui correspondent (….). Nous allons encourager les projets des filières, avec un appui financier du PIA“. Pour rappel, parmi les 16 filières labellisées au sein du Conseil national de l’industrie, la filière Mode et Luxe a été identifiée comme une des filières d’avenir pour l’industrie française.
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Source: IFTH – 21/09/18