On entend souvent parler des exosquelettes qui se font de plus pratiques et légers et qui visent à augmenter les capacités de déplacement et/ou de manipulation de la personne qui l’utilise.
Après neuf années de collaboration avec la NASA, le constructeur américain General Motors avait développé un gant robotisé d’assistance à l’effort, baptisé RoboGlove, pour les occupants de la Station Spatiale Internationale. Cette collaboration avait également conduit à la mise au point de l’humanoïde Robonaut R2, qui a fait un séjour dans l’espace en 2011.
Installée au coeur de la « Silicon Valley » suédoise, située près de Stockholm, la start-up Bioservo Technologies AB avait de son côté développé le gant SEM Glove(TM) (Soft Extra Muscles), équipé de capteurs en polymère, d’actuateurs et d’une batterie lithium-ion, afin de réduire les efforts et d’accompagner les mouvements de préhension d’une personne affaiblie au niveau de la poigne.
Ce gant est commercialisé depuis janvier 2015 au Royaume-Uni pour un prix oscillant entre 4730 et 6000 Euros. Souhaitant améliorer son RoboGlove, General Motors et la NASA viennent de se rapprocher, dans le cadre d’un partenariat stratégique, de Bioservo afin d’envisager le développement d’un gant bionique de nouvelle génération.
A la croisée des mondes entre l’aérospatiale, l’ingénierie et la technologie médicale, le futur gant pourra grandement faciliter les tâches des opérateurs sur les chaines d’assemblage de véhicules, mais aussi assister de manière encore plus efficace la manipulation d’objets par les astronautes.
Depuis juin 2016, Bioservo a également initié un contrat avec le groupe Airbus, à Toulouse, pour la fourniture de gants instrumentés dédiés à la construction aéronautique. La petite société suédoise, qui comprend 15 personnes, mais affiche un chiffre d’affaires de 1,1 million d’Euros, devrait commencer à concevoir des gants pour GM et Airbus dès la fin de l’année 2017.
Ces développements pourraient intéresser d’autres secteurs d’activités, notamment avec les reports des départs à la retraite des populations.
Source: lesechos.fr – 12/2016