Impact économique, social, environnemental, on connaît tous les conséquences de la fast fashion. Aussi, depuis quelques temps, comme Anne Montecer, rédactrice en chef du blog Le dressing idéal, nous sommes nombreux à tenter de mieux consommer. Pour cela, il convient de faire le point sur ce que l’on possède déjà, et mieux encore sur ce que l’on utilise vraiment. Une évidence ? Pas tant que cela. C’est ce que révèle une étude menée par Movinga, des experts en déménagement, qui se sont intéressés à l’accumulation de biens et son impact.
Une conscience limitée
Cette étude compare le gaspillage perçu et réel des ménages de 20 pays, et ceci sur trois pôles : les vêtements, l’alimentation et les biens. Menée auprès de 18000 chefs de ménages, elle révèle le “niveau de désillusion” de ces derniers. D’abord, les ménages ont répondu à un questionnaire, évaluant eux-mêmes la quantité de vêtements non portés au cours des 12 derniers mois. Ensuite, ces données ont été croisées avec celles que les chercheurs ont collectées. La différence entre les deux traduit combien le déni est important.
Un gaspillage démesuré
En effet, si certains pays comme la Russie et la France semblent plutôt conscients de ce qu’ils utilisent réellement (seulement 6 et 13 % de désillusion), d’autres comme la Suisse ou la Belgique sont loin de la réalité. Ceux-ci estiment par exemple à seulement 26 % la quantité de vêtements non portés dans l’année, alors que selon les experts, c’est en réalité plus de 80 % qui n’est pas sortie du placard au cours de ces 12 derniers mois. En moyenne, l’erreur entre le gaspillage perçu et le gaspillage réel des ménages est de 35 %. Outre cette inconscience inquiétante, le plus grave reste le taux moyen de vêtements réellement inutilisés : 72 %. De quoi réfléchir, encore, sur notre façon de consommer.
Août 2018.