Le monde de la mode et du luxe doit de plus en plus s’engager dans de nouveaux défis stratégiques comme le développement durable, le bien-être animal, la responsabilité sociétale et l’éthique. De mieux en mieux renseignés et toujours plus sensibles à certains critères et valeurs, les consommateurs, et surtout les Millennials, exigent une longévité et une durabilité améliorées des produits, une plus grande transparence et une traçabilité plus efficace de ce qu’ils achètent.
Les acteurs du luxe doivent donc faire des choix importants afin de ne pas ternir leur image et leur notoriété. Ainsi certaines enseignes du luxe avaient déjà pris l’initiative d’arrêter de travailler avec de la vraie fourrure animale, et le groupe Chanel, qui est confronté à des difficultés pour s’assurer de la traçabilité de certaines matières premières très coûteuses, vient de décider de stopper ses approvisionnements en peaux exotiques, telles que celles du crocodile, du serpent, du lézard ou de la raie, pour ses futures créations.
L’enjeu pour les maisons de luxe, à l’instar du groupe Kering qui avait créé le Materials Innovation Lab en Italie dès 2013, est maintenant d’identifier d’autres matières nobles et innovantes qui répondent aux critères complexes de valeur ajoutée, de durabilité, d’éthique et de traçabilité.
Source: lesechos.fr – 05/12/2018